Ana Laura ANDRÉ, Fanny BÜHR, Laëtitia LORTHIOIR et Sophéa RATH

Fil Rouge Histoire

Rencontre avec l’équipe du Pôle Social,
Ana Laura ANDRÉ, Fanny BÜHR, Laëtitia LORTHIOIR et Sophéa RATH, Collaboratrices Paie.

Retour d’expériences sur la période confinement.

Quels sont vos ressentis & votre retour d’expérience sur cette période d’urgence sanitaire ?

La période a été très difficile. Dès les premiers jours, nous avons dû faire face à la panique des clients sur les paiements des cotisations. Nous avons dû annuler très tardivement les paiements des cotisations trimestrielles en faisant des DSN « annule et remplace ». Ensuite, nous avons procédé à la création des comptes pour les clients sur le site de l’activité partielle qui avait beaucoup de difficultés à gérer autant de demandes. Le site arrivait régulièrement à saturation et la génération des mots de passe était erronée pour beaucoup de dossiers (habituellement, ce n’est pas un service très demandé). Il a fallu que l’on rassure les clients sur le fait que leur demande ait bien été faite et que nous étions dans l’attente d’une correction. Nous avons également traité mois par mois les demandes d’indemnisations d’activité partielle et informé les clients sur les suivis des paiements. Et arrive le moment le plus compliqué pour nous : nous avons dû remettre une partie de nos connaissances légales en question (notamment sur la gestion des arrêts de travail dérogatoires et classiques) et apprendre à gérer l’activité partielle en fonction des évolutions légales qui changeaient tous les jours.

Quelles ont été les principales interrogations des entreprises que vous avez accompagnées ?

Dans un premier temps, les questions portaient sur le fonctionnement de l’activité partielle : qu’est-ce que c’est ? Comment ça marche ? Qui s’occupe des démarches ? Les clients étaient ensuite très inquiets sur la création et l’acceptation de leur dossier. En effet, les médias indiquaient que certains secteurs d’activité ne seraient pas pris en charge par l’activité partielle, notamment le BTP. Ils se sont également inquiétés sur le paiement des cotisations et les aides prévues par l’état : est-il possible de neutraliser les cotisations ? Est-ce un report ou seront-elles totalement exonérées ? Il a y eu aussi une grosse vague d’interrogations sur l’imposition des congés payés. Dernièrement, les questions portaient essentiellement sur la reprise du travail et dans quelles conditions. Aujourd’hui, les clients nous interrogent encore car les contrôles de l’activité partielle commencent en masse.

Comment avez-vous géré les sollicitations ? Ont-elles été nombreuses ?

Nous avons suivi énormément de formations proposées par l’Ordre des experts-comptables. Il a fallu également qu’on se forme sur l’utilisation du logiciel de paie pour que les éléments soient correctement déclarés en DSN. Nous étions également en relation constante avec le service juridique du cabinet qui nous a épaulées tout au long de cette période de crise. Les questions ont été très nombreuses, d’autant plus que la loi changeait régulièrement et que l’on devait adapter notre discours en fonction des évolutions légales. Tous les secteurs d’activité ne sont pas logés à la même enseigne.

Et de manière générale, comment avez-vous géré la charge de travail ?

Nous nous sommes beaucoup investis sur notre temps personnel (soir, week-end et jour férié). Notre charge de travail a considérablement augmenté pendant cette période, entre les formations, les recherches, les demandes d’activité partielle, les paies qui nous demandaient plus de temps qu’habituellement (il a fallu que l’on se familiarise avec un nouveau paramétrage du logiciel de paie), les charges trimestrielles, etc…  Nous avons fait de notre mieux pour répondre à l’ensemble des demandes des clients tout en gérant notre vie familiale et personnelle (certaines d’entre nous ont dû rester auprès de leurs enfants pendant le confinement) Malgré les conditions de travail (télétravail, fatigue qui s’accumule, appels constants des clients…) nous avons su faire face à l’isolement et conserver notre esprit d’équipe : dès que l’une de nous était en difficulté, l’entraide était notre priorité.

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